Cette semaine à l’émission Les Oranges Pressées sur CIBL, on revient sur la conférence de la Fédération des Chambres Immobilières du Québec qui s’est déroulée le 14 janvier dernier. L’économiste en chef Paul Cardinal y a vulgarisé l’historique du marché de l’immobilier au Québec et a présenté les prévisions pour 2016.

Les pronostics sur le marché de l’immobilier à Montréal prévoient une hausse des transactions de 3% et une augmentation des prix variant de 0,5 à 2% selon les économistes. Le marché de l’immobilier à Montréal a bénéficié de belles années avec un taux d’intérêt très bas. Depuis ces deux dernières années, on parle d’un atterrissage en douceur du marché grâce au taux d’intérêt toujours bas et grâce à l’indice d’abordabilité de la propriété qui n’a jamais été aussi profitable. En effet, aujourd’hui, le prix d’une maison avec un tel taux d’intérêt est équivalent au prix d’une maison dans les année 80!

L’accessibilité à la propriété
Estimant la capacité des ménages à acquérir une propriété et à en assumer les coûts, l’indice d’abordabilité se calcule comme suit: (montant mensuel de l’hypothèque)➗(revenu disponible).
À Vancouver, cette valeur est de 62%, c’est-à-dire que sur 100$ du revenu des ménages, 62$ sert à rembourser l’hypothèque.
À Montréal, cet indice est stable depuis 35 ans et est égal à 27%, montrant ainsi l’accessibilité de l’immobilier à Montréal en comparaison à Vancouver ou d’autres grandes métropoles où cette grandeur est largement supérieure.

Foisonnement des condominiums à Montréal
Le centre-ville de Montréal est souvent critiqué pour l’apparition régulière de nouvelles constructions de condominiums. Or il semblerait que cette abondance fasse simple réponse à la demande grandissante d’achat de condos dans ce quartier précis de la ville. Selon une étude du groupe Altus, 45% des condos non construits sont vendus en prévente, 75% des condos en cours de construction sont vendus et 82% de ceux déjà bâtis sont vendus.
En banlieue, ces chiffres sont moindres, 64% des immeubles déjà construits sont vendus, d’où la profusion de chantiers de construction de condos résidentiels dans le centre-ville de Montréal. C’est aussi la raison pour laquelle les vendeurs de condominiums en dehors du centre-ville ont tout intérêt à offrir des prix compétitifs. Les acheteurs intéressés sont de plus en plus pointilleux et ont tendance à comparer les condos entre eux.  

En revanche, certains chiffres du marché de l’immobilier restent spéculatifs et de nombreuses questions sont encore sans réponses. Par exemple, quelle est la proportion louée de ces condos? Ou quelle quantité de ces logements est occupée par des propriétaires occupants?

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