Comme vous le savez, ça fait environ 2 ans que nous avons un marché de vendeur avec un phénomène de vente en surenchère (à l’avantage du vendeur, donc plus de demandes que d’offre), et ce type de marché, qui revient cycliquement (on parle de 6-8 ans, mais ce sont des chiffres et en aucun cas une garantie sur le déroulement du futur), implique certaines spécificités auxquelles vous devez être préparés !

Quelques trucs à retenir :

1) Soyez réactifs et flexibles !

Une fois qu’une propriété sort sur le marché, des visites ou visites libres sont rapidement planifiées, et en général c’est le vendeur et son courtier qui décident des jours et heures de visites. Étant donné le fort volume d’acheteurs, les vendeurs prennent les offres directement après les visites ou visites libres, donc assurez-vous de ne pas arriver trop tard. Ça veut dire bien sûr être IMPLIQUÉ dans son propre projet immobilier et si c’est une priorité pour vous, surtout si c’est un premier achat, c’est important de vous débloquer du temps et d’être disponible le plus possible pour aller visiter et remplir l’offre d’achat avec votre courtier.

2) Cependant, NE VOUS PRÉCIPITEZ PAS !

Le marché est ce qu’il est, mais cela ne veut pas dire de foncer tête baissée sur la première propriété venue ! Acheter pour acheter ce n’est pas une bonne idée (à moins d’être dans un cas spécifique où vous n’avez pas le choix de vous loger rapidement), vous allez le regretter, en plus d’être potentiellement dangereux pour vous. Alors, prenez le temps de voir si la propriété vous convient vraiment, et si vous pouvez vous projeter. Sinon, ne vous découragez pas et passez à la suivante !

3) Prenez le temps de digérer les étapes

Vous allez probablement devoir faire plusieurs offres avant d’en avoir une acceptée, donc cela prend du temps et de la persévérance. Restez positifs, profitez-en pour revoir les clauses de votre offre en détail avec votre courtier, posez-lui des questions, bref, potentialisez vos cas d’offres refusées en vous informant le plus possible et accumulez des statistiques sur les prix vendus pour calculer la surenchère, etc. Utilisez votre temps et mettez-le à profit pour votre processus immobilier !

4) N’allez JAMAIS au-delà d’un prix auquel vous n’êtes pas à l’aise !

Si votre offre est acceptée et que vous avez mis 80 000 $ de plus que le prix affiché, mais que vous vous apercevez que vous êtes pris à la gorge financièrement pour les 25 prochaines années, c’est n’est vraiment pas le but d’un achat immobilier.

5) Avec le marché actuel, certains acheteurs sont poussés\tentés de « by-passer » certaines conditions de l’offre d’achat

ATTENTION, pour les moins conservateurs d’entre vous, à faire avec précaution bien sûr ! Assurez-vous de pouvoir avoir le maximum de documents sur la propriété afin d’avoir le plus d’informations possible pour prendre une décision éclairée. Pour un premier achat, il n’est JAMAIS une bonne idée de by-passer l’inspection en bâtiment, par exemple.

6) Oubliez la « bonne affaire » et priorisez les biens « stables »

Une propriété bien localisée, potentiellement avec un bon revenu locatif (si vous souhaitez vous laisser l’option), une construction de qualité, une copropriété saine et bien gérée, bref un bien qui ne perdra pas de valeur et sur lequel vous minimiserez vos risques d’avoir des problèmes et donc des dépenses sur le long terme. Dans un marché comme celui-ci, la « bonne affaire » n’existe pas. Si vous la cherchez, vous perdez probablement votre temps, qui est précieux : en effet, les ventes sans garantie légale de qualité (incluant reprises de finance et autres…) sont quasiment au même prix que les autres, les « propriétés à problème » également (gros problèmes de fondation, etc.), donc inutile d’aller vers ce type de bien, vous risquez d’y perdre au change et d’y laisser votre santé. Dans un marché qui n’est pas à votre avantage, ayez plutôt pour objectif de minimiser vos risques au lieu de vouloir maximiser vos profits.

7) Faites confiance à votre instinct (et à celui de votre courtier)

Le côté « visuel » et esthétique d’un appartement est bien sûr important, mais n’oubliez pas qu’une fois que vous aurez fait votre choix, vous serez lié par contrat avec un vendeur, donc il faudra composer avec sa façon de travailler et celle de son courtier. Si vous n’avez pas un bon feeling pour une raison ou pour une autre sur votre vendeur et son courtier, si vous sentez qu’on essaye de vous manipuler, qu’on manque de transparence envers vous ou votre courtier, c’est qu’il y a probablement effectivement quelque chose qui cloche. Bien sûr il y a certains paramètres qui sont plus ou moins sous notre contrôle, et parfois on n’a « pas le choix », mais assurez-vous d’analyser AUSSI les éléments « non visibles » avant de déposer une offre d’achat. Votre courtier vous épaulera sur vos impressions, prenez le temps de les partager avec lui et de comparer vos ressentis !

8) Faites-vous (bien) représenter

On ne le dira jamais assez ! Une transaction immobilière, ce sont des partenaires d’affaires. Un courtier immobilier, un courtier hypothécaire, un inspecteur en bâtiment, un notaire, et autres experts si c’est le cas. Vous allez travailler plusieurs semaines voire plusieurs mois avec toutes ces parties prenantes, alors assurez-vous le plus possible de vous entourer d’une équipe fiable, de confiance, avec laquelle il vous plaira de travailler tout au long du processus et sur laquelle vous pouvez compter ! Ils sont là pour vous protéger légalement. N’hésitez pas à demander des références à votre courtier immobilier, qui a des contacts privilégiés avec ces partenaires d’affaires, ainsi que votre entourage !

N’hésitez pas à nous écrire afin de parler plus en détail avec nous, partager votre expérience et obtenir davantage de conseils ! Vous pouvez aussi Visitez mon site web pour plus d’informations. 

Cet article a été écrit par Hélène Chebroux
Courtier immobilier chez Via Capitale du Mont-Royal et Écocourtier.