Après avoir connu deux ans d’effervescence, le métier d’inspecteur en bâtiment connaît un arrêt total d’activité depuis le 15 mars.

Nous sommes allés à la rencontre virtuelle de Serje Clément et André Dumont, tous deux inspecteurs en bâtiment pour en savoir plus sur la reprise d’activité après la pandémie. 

Penser à soi-même et aux autres 

Au fur et à mesure que le Coronavirus se propageait, cela devenait stressant pour eux d’aller chez les gens : en sachant que l’on doit minimiser l’exposition, on devient hésitant lorsqu’il faut visiter des 6-plex sans pouvoir se nettoyer entre les logements. La prise de conscience s’est faite chez Serje lorsqu’il s’est trouvé chez une personne âgée avec 3 autres personnes pour l’inspection. Il s’est rendu compte du risque que cela pouvait présenter pour cette dame. 

À présent que les inspections sont interdites, les deux inspecteurs pensent qu’il est nécessaire d’imposer des conditions au retour au travail pour éviter de nouvelles propagations du virus. 

La technologie comme solution

La “videoinspection” pourrait-elle devenir une tendance ? En effet, la distanciation sociale c’est aussi limiter le nombre de personnes présentes lors de l’inspection. Si la présence physique de l’inspecteur est évidemment primordiale, celle des autres ne l’est pas. Il est alors possible de faire des inspections uniquement avec un acheteur et l’inspecteur. Le propriétaire pourrait répondre aux questions qui lui sont posées en vidéo en direct. Concernant la relation avec le courtier, il est aussi important qu’il soit présent virtuellement pendant l’inspection pour voir et comprendre le procédé,en complément de la lecture seule du rapport. De plus, le fait de limiter le nombre de personnes autour de l’inspecteur est bénéfique pour qu’il puisse faire correctement son travail et se concentrer. 

Choisir les zones d’inspection ?

La question qui se pose aussi, c’est de savoir si la reprise de l’activité sera totale ou partielle, certaines zones d’une bâtisse étant plus à risque que d’autres. Pour l’inspection de l’extérieur, le risque semble minime : Sonder le béton ou aller sur le toit n’impose pas de contact. Cela se complique dans les parties habitables avec la manipulation de robinets, prises et chasses d’eau qui sont sources de contamination. De même lorsque l’on rentre dans une chambre à coucher d’où la personne vient de se réveiller : la présence d’un masque suffit-elle ? Faudrait-il alors procéder dans un premier temps par échantillonnage, ou ne rien faire en attendant de nouvelles consignes ? 

Un cours à l’ETS pour se former

Pour répondre aux nouvelles questions suscitées par la situation, il faudra attendre les directives de l’AIBQ (Association des Inspecteurs en Bâtiment du Québec). L’ETS est présentement en train de mettre en place un cours obligatoire pour que les inspecteurs sachent comment pratiquer lors de la reprise de leur activité. On se demande aussi si la reprise aura lieu après la date initialement prévue du 4 mai. Faudra-t-il alors prioriser ceux qui ont besoin d’un logement au 1er juillet et demander à ceux qui veulent magasiner pour plus tard de patienter ? 

COVID19 et inspection en bâtiment : quelles conséquences ?

Nathalie Clément, DA Via Capitale du Mont-Royal pose ses questions à 2 inspecteurs en bâtiment, Serje Clément et André Dumont.La crise actuelle bouleverse les usages….

Posted by radio-immo.ca on Friday, April 10, 2020

Tout comme nous, les inspecteurs se posent des questions dont nous essaierons de vous communiquer les réponses au fur et à mesure que la situation s’éclaircira. 

N’hésitez pas à contacter votre courtier si vous avez des inquiétudes ou des interrogations.

Nous ne pouvons pas vous rencontrer, mais sommes au bout du fil… 514.597.2121