Qu’en est-il de la pratique des courtiers immobiliers au Mexique? Les normes des courtiers diffèrent-elles avec ce que nous connaissons? Nous avons posé la question à Judi Shaw, courtière canadienne de la Colombie-Britannique qui œuvre depuis 2011 dans l’immobilier au Mexique. Lisez ses impressions et ses conseils ici. Qui sait, vous serez peut-être propriétaire d’une maison à Riviera Maya dans les prochaines années!

VCMR : Être courtier immobilier au Canada et au Mexique, quelles différences?

JS : Ce fut d’abord un choc culturel pour moi lorsque j’ai quitté la Colombie-Britanique pour m’installer à Playa del Carmen en 2003, en tant qu’agent immobilier agréé, pour constater les différences dans la façon de faire des affaires entre la Colombie-Britannique et Quintana Roo. 

Maintenant que j’ai tant d’années d’expérience en tant que propriétaire/courtier d’une société immobilière à Playa del Carmen, les pratiques locales sont devenues familières, mais ce fût une difficile adaptation. 

Je comprends donc ce que ressentent les étrangers lorsqu’ils traversent la frontière et s’aventurent sur le marché de l’immobilier au Mexique. C’est notre rôle de vous donner les informations et les conseils nécessaires pour vous permettre de prendre une décision éclairée lors de l’achat d’une propriété à Playa del Carmen ou à Tulum, au Mexique.

VCMR : Quelles sont certaines des différences entre le Québec et Playa del Carmen?

JS : Tout d’abord, il est important de savoir avec qui vous travaillez et de vérifier comment ils mènent leurs affaires. De nombreux « agents » sont indépendants, sans formation, sans expérience et sans compréhension de l’obligation fiduciaire envers vous, le client. 

Ici, à LIvingRivieramaya.com, nous travaillons dans le cadre d’un modèle canadien de l’immobilier. Je suis le courtier de mon entreprise et j’ai cinq agents acheteurs qui travaillent à l’agence. Ils me rencontrent et je suis responsable de leurs actes. Depuis fin 2014, il existe une loi à Quintana Roo selon laquelle toute personne qui vend des biens immobiliers, peu importe sa fonction, doit être titulaire d’une licence.  Depuis début 2016, j’ai la licence numéro 83. Pour obtenir une licence, il y a une  obligation de formation, puis il y a des démarches à effectuer auprès de l’organisme gouvernemental. Un agent doit renouveler sa licence chaque année avec une preuve de 30 heures de formation continue.

Dans tout le Quintana Roo, il n’y a que 285 titulaires de licence, mais il y a environ 2500 « agents ». La plupart des « agents » n’ont aucune formation et peu d’expérience, mais de nombreux étrangers leur font confiance et leur confient un gros investissement.

Les agents agissent en fonction de leur propre intérêt, et non des vôtres.

C’est l’une des plus grandes différences entre l’immobilier à Quintana Roo et celui du Québec : le manque d’application de la réglementation en matière de permis. Sachez à qui vous avez affaire.

La deuxième grande différence est qu’il n’existe pas de système MLS central où toutes les propriétés sont répertoriées pour que tous les agents/clients puissent les rechercher et les voir. Il existe un million de sites web d’agents différents, et c’est très déroutant, car vous pouvez voir la même propriété répertoriée 5 fois à 5 prix différents.

Gardez à l’esprit que le fait de voir une propriété en ligne ne signifie pas que son prix est exact ou même qu’elle est réellement à vendre. Elle peut être déjà vendue. Nous avons accès à toutes les propriétés et pouvons vous montrer n’importe quelle inscription présentée par n’importe qui. Nous vérifions pour vous le statut réel de la propriété, ce qui vous permet d’économiser du temps, de l’argent et de l’énergie.

Une autre différence majeure est qu’ici au Mexique, nous sommes principalement un marché basé sur le cash. Cela signifie que le prix que vous payez est le prix en espèces que vous transférez par virement bancaire, à partir de vos propres ressources. Il n’existe pas de financement bancaire au Mexique pour les étrangers.

Les rôles des notaires et des avocats sont quelque peu différents aussi. Les avocats vous représentent légalement au niveau du contrat d’achat, et assurent la liaison avec les notaires tout au long du processus de clôture afin que vous obteniez un titre clair.

En comparaison, les notaires sont d’abord tous des avocats, avec de nombreuses années d’expérience. Il existe ensuite des cours et des examens spécialisés pour les notaires. Une fois ces examens passés, un notaire peut être nommé par le gouverneur de l’État. Il s’agit d’une nomination à vie.  Il y a un notaire pour 30 000 personnes.

VCMR : Qu’est-ce qui rend le notaire si spécial dans toute transaction immobilière ?

Les notaires sont la seule autorité qui peut créer un nouvel acte, ou transmettre des actes entre parties. Il est également la personne chargée d’évaluer, de percevoir et de payer l’impôt sur les plus-values pour le vendeur.  C’est au notaire qu’il incombe de payer l’impôt sur les plus-values, et non au propriétaire.

Si j’étais un investisseur comme vous en train de lire ceci, je pourrais être découragé par cette information.

Soyez assuré que lorsque vous souhaitez posséder un bien immobilier au Mexique, chez LivingRivieraMaya.com, nous avons des clients comme vous qui peuvent vous témoigner d’un processus agréable et sans heurts. Vous ferez un investissement sûr et sécurisé dans la Riviera Maya.

Pour en savoir davantage sur Judi Shaw:

Vous vous intéressez aux différentes pratiques qui se font en immobilier à travers le monde? Nous vous suggérons un autre article de notre blogue qui porte sur les différences dans le métier de courtier au Québec, en France et aux États-Unis. Bonne lecture!